Pas de trêve des confiseurs pour les conseillers communaux qui débattaient du budget de la commune le 28 décembre.


Pour le budget ordinaire (dépenses courantes), les prévisions de recettes sont de 7 703 220€ et les dépenses prévues de 7 670 307€, avec donc un léger boni de 32 913€. Le boni cumulé des années antérieures s’élève à 702 402€.

La bourgmestre présente, graphique à l’appui, la répartition des dépenses. Le personnel représente 35% des dépenses prévues, ce qui reste dans la norme des communes similaires (en jargon, le « cluster »). Les frais de fonctionnement s’élèvent à 23% ; les efforts se poursuivent pour réduire ce pourcentage. Les montants liés aux transferts (zone de police, incendie, CPAS) couvrent 25% ; ces dépenses sont incompressibles et la variation de certaines d’entre elles inattendues. Enfin, une vigilance est exercée en permanence pour réduire la dette qui est de 17%.

Le budget extraordinaire est présenté en équilibre comme il se doit. Il s’élève à 1 493 222€. Il contient uniquement les nouveaux projets suffisamment avancés dont le financement peut être précisé : La Forge de Perbais, la fin du plan Wallonie cyclable, l’isolation de l’ancien bâtiment de l’école de Tourinnes, du matériel pour le service travaux, une petite aire de jeux, la poursuite de la réfection de voiries, etc.

Au nom de l’opposition Avenir communal, Xavier Dubois prend la parole et dénonce un budget entâché d’une « lourde erreur ». Il s’agit selon lui d’un montant de 642.000€ qui aurait dû être inscrit en recettes. Il estime que ce montant permettrait d’augmenter le boni et de mener dès lors une réflexion sur son affectation pour de nouveaux projets.

D’où vient ce montant ? Il s’agit en réalité d’un montant attendu du Fédéral en 2015 et indispensable pour financer les dépenses. Le Fédéral a pris du retard dans la perception de l’impôt sur les personnes physiques (IPP) en 2015 et n’a pas pu redistribuer aux communes ce à quoi elles avaient droit. Pour éviter la banqueroute de celles-ci, il leur a consenti une avance de trésorerie. Pour Walhain, ce montant est de +/- 640 000€. Nos autorités communales n’ont pas inscrit ce montant dans le budget 2016 considérant qu’il ne serait pas disponible en 2016 puisque déjà consommé en 2015 et n’étant qu’une avance sur trésorerie.

L’avis de l’expert indépendant mandaté par le Collège pour examiner les finances communales et présent au Conseil communal est nuancé mais sans appel. Ce montant aurait certes pu être inscrit au budget précise-t-il, mais il s’agit en tout état de cause d’une avance qui sera récupérée et qu’on ne peut en aucun cas inscrire en boni. Il n’est donc pas disponible pour de nouvelles dépenses. Il affirme haut et clair qu’il n’y aura pas de boni au compte 2016.

« Que l’opposition ne fasse pas croire qu’il y a un boni de 640.000€. C’est une avance récupérable, c’est tout », clôture Jean-Marie Gillet.

Dans le public (clairsemé il est vrai!), on n’a pas trop bien compris l’enjeu politique et l’objectif de cette intervention de l’opposition. Son porte-parole s’est-il mal exprimé ou a-t-il lui-même commis une erreur d’interprétation et/ou d’appréciation? Pschitt ?…

(Le budget du CPAS pour 2016 et la création d’une Commission communale des finances ont aussi été débattus lors de ce Conseil communal du 28 décembre…)