Quelques réflexions au détour de la semaine de la mobilité.

Walhain à la traine?

Été 2013, le ministre Philippe Henry (Écolo) fait réaliser un sondage sur la mobilité aujourd’hui en Wallonie, dont les résultats viennent de sortir. Décembre 2011, Ecolo Walhain réalise un mini-sondage (« Alors, on bouge? ») auprès des Walhinois et Walhinoises. Comparaison:
– fin 2011, 90% des Walhinois interrogés déclarent se déplacer quotidiennement en voiture. Ce chiffre est supérieur à celui de l’ensemble de la RW avec 79%;
– 1 Walhinois sur 3 utilise fréquemment le vélo. C’est 1 sur 2 pour l’ensemble de la Région wallonne;
– 1 Walhinois sur 4 prend le bus ou le train chaque jour, davantage en RW;
– le co-voiturage était le perdant de notre sondage: 1 Walhinois sur 10. Il l’est aussi pour l’ensemble de la Région alors qu’il existe là un potentiel énorme.

Les différences s’expliquent. La principale est liée au fait que le sondage de la RW couvre toute la RW, villes comprises. La mobilité dans un village comme Walhain a ses spécificités principalement liées à la question de l’accessibilité des commerces et des services. De ce point de vue, Walhain comme de nombreux villages de l’Est du BW, est mal desservie. Mais, où que ce soit, et en 1 mot comme en 100: la voiture reste la reine de notre mobilité.

Changements à l’horizon?

Changer de mobilité semble indispensable, à Walhain autant qu’ailleurs: embouteillages (quelques villes belges sont en tête du hit parade des embouteillages!), coût de la voiture, de son usage, pollution, etc. Changer de mobilité est à la fois bénéfique pour la santé, la planète… mais aussi le portefeuille. À titre d’exemple, celui qui laisse sa voiture au garage pour se rendre tous les jours au boulot à vélo, à 7 km de chez lui… économise 1 045 euros par an!

On constate toutefois que les alternatives à la voiture gagnent du terrain en RW. À Walhain, notre enquête faisait état d’une volonté de changement des personnes interrogées. Oui, on abandonnerait un peu la voiture si… si plus de bus, si plus de pistes cyclables, si plus d’infos sur le covoiturage. Oserait-on dire: il y a encore du chemin à parcourir.

Le plan cyclable se concrétise doucement. Un rêve? Pourrait-on voir un jour tous les scouts venir à vélo à leurs réunions hebdomadaires et les enfants, dans les écoles de l’entité ? (Saviez-vous que le code de la route autorise les enfants à utiliser le trottoir jusqu’à l’âge de 9 ans?)

Quelques nouvelles

Les bonnes…
– D’ici quelques semaines se concrétiseront deux initiatives en matière de covoiturage: la mobilisation de places de parkings privées autour de grandes surfaces pour le covoiturage et le lancement d’une expérience-pilote de covoiturage dynamique. Opportunité à saisir à Walhain où un covoiturage bien organisé pourrait constituer un élément de solution parmi d’autres.
– Le boum des vélos à assistance électrique fait baisser les prix. Affaire à suivre.

Les moins bonnes…
– La piste cyclable le long de la N4 entre Corbais et LLN. Là, on n’ose plus trop en parler sous peine de se faire rire au nez. Cela fait 5 ans que les cyclistes ont obtenu un accord de la Région wallonne pour que des pistes cyclables soient réalisées à cet endroit. Cela fait plus d’un an que le chantier est ouvert… et reste ouvert!!! Pour combien de temps encore? Nul ne le sait, pas même le service concerné au SPW. Nous, on est consternés…

Et les priorités pour Walhain
– Des bus plus fréquents, une meilleure connexion aux gares, un renforcement de l’axe N4 Gembloux-LLN, voilà ce que les Walhinois souhaitaient en 2011. Notre sondage montrait que le moteur de changement le plus puissant serait une augmentation de l’offre de bus. Plus d’un Walhinois sur 2 se disaient alors prêts à larguer un brin son véhicule chéri au cas où il y aurait une amélioration significative de l’offre TEC (contre 12% au moment du sondage).

Vers davantage de multimodalité

Fin 2011, Jean-Marie Gillet, échevin de la mobilité (Écolo) disait ceci:
« En dessous d’un kilomètre de déplacement, c’est la marche à pied qu’il faut privilégier. À condition d’avoir des trottoirs et des sentiers dignes de ce nom. Jusqu’à trois ou cinq kilomètres, l’usage du vélo doit être promu. À condition d’assurer le confort des cyclistes, que ce soit sur les routes ou dans des parkings. Et au lieu de la voiture, c’est le retour au bus qui doit primer, avec davantage de Rapidobus, ainsi que l’usage du train, avec la création d’une liaison le long de la RN 25. » (Le Soir du 15 décembre 2011)