La tutelle a donné son feu vert pour la nouvelle taxe qui sera levée à Walhain sur les éoliennes et qui a fait grand bruit au moment où elle fut votée.

De quoi s’agit-il?

Voir l’article ci-dessous de La Dernière Heure – 19 octobre 2011 – Geoffroy Herens

Taxer les éoliennes ? Une première en Belgique !
La décision est disproportionnée, estime la fédération Edora

WALHAIN Entité dans le vent du point de vue des promoteurs éoliens, Walhain (Brabant wallon) veut prendre les devants : lundi soir, son conseil communal a décidé d’instaurer une taxe sur les mâts d’éoliennes. Cela alors que son territoire ne recense actuellement aucun de ces moulins à vent…

Concrètement, toute machine de ce type vouée à la production industrielle d’électricité obligera son propriétaire à régler une somme de 12.500 € (si la puissance est inférieure à 2,5 Mw), 15.000 € (si elle est comprise entre 2,5 et 5 Mw) ou 17.500 € (si elle dépasse les 5 Mw).

Politiquement parlant, si la majorité au pouvoir est d’obédience PS-MR et Écolo, il est à noter que l’opposition, plutôt apparentée au CDH, s’est en grande partie ralliée à la cause.

Quant aux motivations de la commune, elles sont variées : nonobstant l’objectif de produire des moyens financiers, elles font état des “importants bénéfices générés par l’exploitation des parcs éoliens” , de la “nuisance visuelle” et de “l’atteinte au paysage dans un périmètre relativement important” , de “l’impact sensible sur la faune” ou encore du fait que l’usage du vent “appartient à tous” .

Reste qu’il s’agirait d’une grande première, à en croire Fawaz Al-Bitar, conseiller éolien au sein d’Edora, la fédération des producteurs d’énergie renouvelable. Pas de quoi réjouir ce dernier… qui critique vertement la décision des élus walhinois. “Les montants prévus par la commune me semblent excessifs , explique Fawaz Al-Bitar. Habituellement, les promoteurs versent des sommes de l’ordre de 5.000 à 6.000 €, notamment en sponsoring. Ici, c’est disproportionné.”

Et le conseiller d’ajouter une couche en faisant référence à l’engagement du gouvernement wallon (fin août de cette année) de proposer une indemnisation de référence et cohérente : “Le sujet doit être réglé au niveau régional et, alors que l’on veut homogénéiser le système, voilà qu’une commune prend une initiative individuelle. Autant dire que le timing est très mal choisi.”