On voudrait tous faire quelque chose face à cette « crise des migrants » mais on ne sait pas trop quoi. Nombreux sont les Walhinois qui demandent comment ils peuvent aider ces personnes qui ont connu les horreurs de la guerre et la galère du voyage.
On le sait, c’est au gouvernement fédéral que revient la responsabilité d’accueillir ces personnes dans la dignité et de mettre -ou de remettre- en place des structures d’hébergement. Les plus médiatisées d’entre elles sont les grands centres avec des capacités de plusieurs centaines de places.
Mais quid au niveau local ?
Il existe les ILA (Initiatives Locales d’Accueil) qui permettent d’accueillir des migrants. Ce système a été créé afin de répartir la charge de l’accueil sur l’ensemble des communes du territoire. De plus ce système permet une meilleure intégration car il s’agit souvent de plus petites structures au sein des villes et villages.
Lors de la législature précédente, sous l’impulsion de Maggie De Block et dans une vision un peu court-termiste, le nombre de places disponibles a été réduit. Les CPAS responsables de ces ILA ont alors dû dénoncer les contrats de bail qu’ils avaient conclus et parfois même licencier du personnel. Aujourd’hui, l’État fédéral demande aux CPAS de réouvrir en urgence des places. Mais du fait de l’expérience passée, ces CPAS sont un peu échaudés et hésitent à se lancer dans une aventure dont l’avenir est incertain.
Une autre possibilité d’accueil au niveau local peut se faire via les particuliers possesseurs d’un bien locatif disponible et décent. CARITAS a d’ailleurs lancé un appel en ce sens fin août. Il se propose d’agir comme une agence immobilière sociale. Il signe les contrats de bail, garantit le paiement des loyers et éventuellement assure l’une ou l’autre petite rénovation. Cette formule est pratiquée par CARITAS depuis de nombreuses années.
Par contre, si des particuliers souhaitent accueillir des demandeurs d’asile dans leur propre domicile (et non dans un logement mis en location), il faut savoir que pour des raisons juridiques cette formule est généralement déconseillée, mais aussi pour des questions d’accompagnement psychologique et social.
A Walhain, une réflexion est réalisée au niveau communal, avec les communes environnantes et avec la Province, pour pouvoir répondre en temps opportun aux besoins d’hébergement et d’aide. Le CPAS mène une politique positive et dynamique en terme d’accueil des migrants. Malheureusement, il est confronté à un manque de disponibilité de logements adéquats, tant dans le secteur public que privé.
Comment aider concrètement les réfugiés ?
Si vous connaissez quelqu’un qui dispose d’un bien locatif disponible dans la commune ou si vous-même en avez un, n’hésitez pas à le faire savoir au CPAS.
Par ailleurs, des gestes et des dons sont toujours bienvenus mais il vaut mieux se renseigner avant car la situation évolue constamment et ce qui est utile aujourd’hui pourrait ne plus l’être demain.
Enfin, cette solidarité, c’est sur le long terme qu’elle devra se manifester et c’est aussi sur le long terme que votre générosité sera sollicitée. Les besoins les plus urgents ne se feront vraiment sentir que lorsque ces migrants seront reconnus réfugiés, dans les semaines ou dans les mois à venir.
Emmanuel Lepine
Concrètement, voici quelques pistes:
La Plate-forme citoyenne coordonne les actions de soutiens aux réfugiés.
Le site internet de Caritas vous donnera quelques idées pour vous rendre utile de manière pertinente de même que celui de La Croix Rouge.
Lire aussi la position d’ECOLO en la matière.
Nous vous tiendrons au courant des initiatives qui seront prises sur le territoire de la commune.