Réflexions d’une candidate d’ouverture.

Retraitée depuis plusieurs années, j’ai accepté il y a trois ans, de compter parmi les « jeunes recrues » de la locale Ecolo au titre de candidate d’ouverture.

Si j’étais depuis toujours plutôt frileuse quant au fait de faire de la politique, je me suis dit : « Si tout le monde refusait de s’impliquer un tant soit peu dans ce qui définit la politique comme étant la Gestion de la Cité :

  • Les choses n’avanceraient guère,
  • N’importe qui pourrait m’imposer des décisions que je ne supporterais pas,
  • Plutôt que de râler sur « les politiciens », pourquoi ne pas essayer de comprendre et d’apporter ma petite pierre en participant aux débats d’un parti que j’apprécie depuis des années. »

 

Loin de moi l’idée de vouloir m’opposer aux valeurs d’autres partis, mais c’est Ecolo qui m’a invitée. Tout autre parti aurait pu me proposer de le rejoindre. J’aurais peut-être accepté, pourvu qu’il défende les valeurs d’humanité, l’écoute et le respect de chacun jusque dans ses différences, la valorisation des ressources individuelles et collectives, la protection de l’environnement, et bien sûr, un fonctionnement démocratique.

Comme candidate d’ouverture, je ne participe pas aux décisions, donc aux votes d’Ecolo, mais je peux m’y exprimer, j’y suis entendue, et totalement libre.

Il se fait que dans le cadre de ce numéro de l’Avis En Vert (AEV) traitant essentiellement de l’économie à Walhain, j’ai accepté de prendre une part active dans sa rédaction.

La pandémie d’aujourd’hui nous incite à renforcer les valeurs d’écoute, d’entraide et de solidarité. Il était donc judicieux qu’Ecolo prenne l’initiative de se pencher sur la situation de l’ensemble du tissu économique de Walhain.

Interviewer WalhinBusiness, jeune ASBL, paraissait incontournable, étant implantée sur la commune, en plein essor, soutenue par le Collège communal, et ne demandant qu’à créer de la visibilité et de la solidarité entre ses membres.

Quelle ne fut pas ma surprise, après une prise de rendez-vous prometteuse avec l’une de ses membres, de m’être vue refuser la réalisation de cet interview.

La raison invoquée fut que cette ASBL veut rester a- politique.

Candidate d’ouverture, je me suis donc retrouvée devant une porte fermée !

Bizarre me suis-je dit :

Être membre d’une ASBL interdit-il de parler à un parti politique ?

Quel mal y a-t-il à ce qu’un parti politique prenne l’initiative de vouloir valoriser une belle initiative ? ou invite une association, une société, une entreprise, un indépendant à tout simplement s’exprimer ?

Dommage !

C’est la seconde fois que j’essuie un refus, parce que j’invite -au nom de la locale Ecolo- des personnes à s’exprimer sur leurs objectifs, leurs points forts, leurs difficultés, leurs souhaits, dans un but constructif.

Il semble que, du fait que je m’implique dans un parti politique démocratique, je devienne « persona non grata » ?

Cherchez l’erreur ! Cherchons nos erreurs !

Quand donc seront possibles une gestion de nos cités, de nos pays, de notre terre, de notre monde, dans le souci réel du bien commun et de l’épanouissement de chacun ?

Quand donc seront possibles les politiques qui chercheront sans parti pris, sans à priori, à prendre le parti de se parler, de s’écouter, même et à travers les différences, pour coopérer à la construction et la gestion d’un monde bienveillant ?

Malgré mon âge, je veux toujours croire et si possible participer à une société où le bon sens et la solidarité sont au cœur de l’humanité.

 

Edith Chaidron.