Le débat fait en ce moment grand bruit dans les conseils communaux brabançons : faut-il ou non adopter le système de la poubelle à puce dans nos communes ? Et si oui, à quel prix ? Débats houleux, arguments alarmants, … La question est sensible mais la réponse est claire !
Prenons d’abord les choses sous un angle purement environnemental : adopter le système de la poubelle à puce induit, en moyenne, une diminution de 30 % des déchets à traiter. Moins de déchets et donc moins de pollution…
Ce n’est pas anodin, mais pour l’instant, le débat reste principalement axé sur les coûts.
Or, ce qui coûte toujours plus cher lorsqu’on parle de déchets, c’est leur traitement (dont 85 % sont des frais fixes) et ce quel que soit le mode de collecte (poubelle à puce ou pas).
Sachant que chaque commune doit couvrir par des recettes (provenant de taxes ou ventes de sacs) au minimum 95 % de ces coûts (le fameux « coût-vérité »), elle a tout intérêt, outre les aspects environnementaux, à diminuer sa quantité de déchets.
Et ce d’autant plus que, si une commune ne fait rien pour diminuer sa quantité de déchets, elle sera pénalisée par les efforts effectués par les autres communes pour diminuer leurs déchets. En effet, si la quantité globale de déchets diminue, le prix du traitement à la tonne augmente.
Dès lors, les communes qui décident d’adopter un système qui permet de diminuer la quantité de déchets (c’est-à-dire la poubelle à puce avec ses -30 % de déchets) payeront au pire la même chose, au mieux moins cher puisque le tonnage de déchets sera moins important.
Là où les choses se compliquent, c’est quand on se penche sur la façon dont les communes vont répercuter le coût sur les citoyens.
Pour Ecolo, la répartition taxe forfaitaire/coûts variables pour les citoyens ne doit pas pénaliser celles et ceux qui font déjà des efforts pour diminuer leur quantité de déchets. Parallèlement à cela, elle doit encourager le tri pour les ménages qui ont une marge de progression en matière de tri.
Pour les communes, la formule financière choisie doit permettre de couvrir le coût-vérité (les 95 % minimum des coûts liés aux déchets). Il y a donc une réelle réflexion à mener sur le montant forfaitaire réclamé aux citoyens (pour une quantité X de déchets et un nombre X de levées) et les montants susceptibles de leur être réclamés pour les kilos et levées hors forfaits. Et cette réflexion doit se faire commune par commune.
Ce qui est clair, c’est que la poubelle à puce est la solution à privilégier environnementalement et financièrement. Ne PAS choisir la poubelle à puce c’est s’assurer, in fine, une note plus que salée.
Un article d’ECOLO Brabant Wallon