Quid de la reprise de nos électro-ménagers en fin de vie, par exemple?

 

Nous poursuivons la série de 3 articles sur la gestion de nos « déchets ». L’auteure en est Vincianne Gillard, membre de notre locale ECOLO et co-responsable de Cyréo, une coopérative à finalité sociale qui a pour objectif de préserver les ressources, valoriser les biens usagés et créer de l’emploi pour des travailleurs éloignés du marché de l’emploi.

Un premier article était consacré aux différentes modalités de gestion des bien usagés (réutilisation, recyclage…). Le suivant nous offrait quelques pistes concrètes, des trucs et astuces. Ce dernier traite de la reprise de nos biens en fin de vie.

 

En Belgique, la loi prévoit que les producteurs de certains biens sont responsables du traitement de ce bien en fin de vie. Par exemple, les producteurs d’appareils électro-ménagers doivent organiser la collecte et la gestion des appareils qu’ils ont produits, une fois que ceux-ci arrivent en fin de vie. Cette obligation de reprise concerne, à l’heure actuelle, une vingtaine de biens : emballages, pneus, piles, huiles usagées,…

 

Les producteurs de ces biens de consommation qui deviendront des déchets se sont associés pour gérer la question de la valorisation en fin de vie. C’est ainsi que différents organismes sont nés : Recupel pour les appareils électriques et électroniques, Fost + pour les emballages, Bebat pour les piles,…

 

Afin de financer le traitement des déchets, les organismes de reprise ont mis en place des cotisations. Le macaron recyclage ne signifie pas que l’emballage est issu du recyclage mais que le producteur a payé une cotisation pour assurer son traitement une fois que ce sera devenu un déchet.

 

Là où le bât blesse, c’est que dans certains cas, l’intérêt de ses organismes diverge de l’intérêt de la société et de l’environnement. Par exemple Recupel, qui représente les producteurs d’appareils électriques et électroniques, aura plutôt tendance à privilégier le recyclage que la réutilisation. En effet, la réutilisation vise à réparer l’appareil pour le vendre en seconde main, ce qui n’est pas dans l’intérêt des producteurs d’appareils neufs.