« Le club de Walhain en passe d’être vendu! » titrait la DH du 2 mars. « Qui est Kashama Koka, le nouveau président du RW Walhain? » se demande Canal Zoom. « Départ de l’entraineur et de plusieurs joueurs »… Les rumeurs et les questions vont bon train dans le petit monde du foot et dans la commune de Walhain.
Pour couper court aux « fake news », le Collège communal a tenu à fournir des précisions aux conseillers communaux lors du Conseil de ce lundi. On peut légitimement se demander pourquoi la commune se mêle de cela. C’est qu’elle est liée au club par une convention de longue date et qu’elle y a déjà beaucoup investi : les terrains lui appartiennent et chaque année, elle verse un subside important au club, de l’ordre de 100 000€ comme l’a précisé Nicole Schleich, échevine des Sports.
Qu’a t-on appris de neuf ce lundi soir?
Nicole Schleich nous fait part de l’étonnement du Collège d’apprendre par la presse que le club était en passe d’être vendu… Elle explique ensuite le déroulé des contacts avec les repreneurs. Précisons d’abord qu’il ne s’agirait pas d’une « vente » du club mais d’un « remaniement » de son CA. L’ancien président reste membre du CA mais cède la présidence à Kashama Koka qui vient là avec son équipe de repreneurs. On parlera donc d’une « reprise ». Les mots ont leur importance…
Au cours des différents échanges entre le Collège et le « Comité des repreneurs », ce dernier explique ses ambitions: monter de division, c’est sa priorité, et s’occuper des jeunes. Toutefois, la reprise est conditionnée par deux éléments: un audit financier et la reconduction des conditions faites au club par la commune, en ce compris le subside annuel. Le Collège, ouvert à la discussion, demande un projet détaillé notamment concernant les jeunes -ce qui constitue sa priorité à elle- et concernant les différents engagements des repreneurs, y compris sur le plan financier.
Les repreneurs répondent par une note d’intention laconique, insuffisamment détaillée aux yeux du Collège mais aussi de tous les conseillers communaux. Quant à l’audit financier, il semble toujours en cours. Le Collège rappelle alors aux repreneurs que l’implication de la commune dépendra de leurs engagements concrets en faveur des jeunes. On en est là… Le Collège attend.
La bourgmestre insiste sur le fait que les subsides, c’est de l’argent public qui doit retourner au public par le biais d’un soutien aux jeunes. Plusieurs conseillers communaux appellent à la vigilance sur la reconduction de la convention.
Qu’en penser?
En l’état, la vigilance s’impose, c’est certain. Et si ce repreneur a, comme le dit la presse, les reins solides et que c’est un investisseur, il faut alors qu’il dise clairement et concrètement ce qu’il est prêt à investir. Le subside public doit être utilement employé, son usage contrôlé, et il ne peut servir à des fins privées. D’autres associations et clubs sportifs de la commune sont en droit d’en recevoir une part équitable.