C’est le dernier budget de la mandature que la majorité a présenté lors du Conseil communal du 18 décembre. Rigueur dans la gestion, projets ambitieux. Un beau budget et un chouette résultat du travail accompli au cours des années antérieures… que la minorité conteste, loi du genre oblige! Mais oblige-t-elle vraiment? N’est-ce pas parfois stérile? A vous de juger…
Rigueur…
…mais aussi projets ambitieux pour la commune
Les dépenses courantes (ou budget ordinaire) reprennent le personnel, le fonctionnement, les transferts (zones de police, de secours et CPAS) et le poids de la dette. Ces dépenses sont maitrisées après des années d’effort et se situent bien dans la norme des communes comparables. Seules les dépenses en fonctionnement demandent encore un effort pour diminuer les frais et se situer dans la norme. Le budget 2018 présente à l’ordinaire un boni de quelque 74.400€ pour des prévisions de dépenses de 8.355.000€. Le boni cumulé des dernières années est ainsi consolidé.
Les dépenses d’investissement (ou budget extraordinaire) couvrent de nombreux projets. La réhabilitation de l’ancienne école de Nil (voir photo) cédée à la commune par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour 54 ans, contre une somme unique de 200 euros. La commune y mènera prioritairement des projets dédiés à la petite enfance. Le financement d’études pour l’agrandissement du Hall sportif qui en a bien besoin et pour l’aménagement du cœur de Tourinnes. Sans oublier la Forge de Perbais, l’aménagement de la grange des Six Heures à Nil, la consolidation des murs du Vieux Château, la restauration de petites chapelles et la poursuite de l’embellissement des cimetières, l’aménagement du sas d’entrée de la Maison communale notamment pour des raisons d’économie d’énergie, la réfection des dalles de béton dans certaines rues… et la poursuite des projets en cours. Le montant prévu pour ces investissements est de 2.100.000€, avec un budget en équilibre.
« Un beau budget »
La majorité est fière de présenter « ce beau budget » a précisé Laurence Smets, bourgmestre. Cette majorité, on l’a vu, n’est pas en manque de projets. C’est à saluer et ECOLO se réjouit de constater que la mandature se terminera par un bilan assez fidèle aux ambitions et engagements annoncés. Bien sûr, il faudra attendre les comptes qui sonnent l’heure de vérité. Ici, il s’agit d’un budget, donc d’une hypothèse de dépenses pour l’année à venir. Mais tout porte à croire que les comptes tiendront la route.
L’opposition est sceptique, ses arguments sont faibles…
Elle ne conteste pas les chiffres, et donc la bonne santé financière de la Commune, mais plutôt certaines dépenses et des choix politiques.
Les dépenses sont en forte hausse. La population a augmenté de quelque 8% depuis 2012 et les dépenses prévues au budget de 17%. Celles qui sont liées au fonctionnement sont particulièrement élevées.
Réponse de la majorité : il ne faut pas comparer ce qui ne l’est pas. Jean-Marie Gillet, chiffres des comptes à l’appui, conteste cette vision de l’opposition. La comparaison doit se faire sur la base des comptes, la seule vérité… qui compte!
Les investissements du passé sont pour partie contestables, ajoute l’opposition. Les infrastructures scolaires ont amélioré la situation, certes. Mais les logements publics créés sont insuffisants pour répondre à la demande, le plan cyclable a engendré d’énormes dépenses critiquables et les investissements pour la petite enfance sont insuffisants.
En matière de logement, plusieurs pistes sont ou ont été poursuivies, rétorque la majorité, mais toutes n’ont pas encore abouti. Le plan cyclable a constitué une opportunité pour la commune. Il a permis de financer des aménagements au profit de tous avec des subsides proches de 100%. La petite enfance est un sujet de préoccupation pour la majorité qui explique les multiples initiatives prises. Mais tous les acteurs de terrain attendent un véritable statut pour les accueillantes qui ferment leurs portes les unes après les autres. Et cela ne dépend pas de la commune…*
Retour au budget et conclusion. Si le budget est en boni, il faut alors envisager une baisse des impôts, déclare la minorité.
Si on le faisait en période électorale, rétorque Jean-Marie, ce serait démagogique. De plus, ce n’est pas sur le budget qu’il faut se baser pour faire une telle proposition mais sur les comptes. Enfin, l’avenir ne s’annonce pas rose (coût croissant des zones de police et d’incendie, augmentation potentielle de la dotation du CPAS, effets du tax shift sur les impôts perçus) et la majorité, bien qu’elle ait pensé à cette baisse, y renonce actuellement compte tenu des incertitudes de l’avenir.
*Au moment de publier cet article, nous apprenons que la RW a voté un projet pilote de nouveau statut pour les accueillantes qu’elle testera sur quelques communes. A-t-elle entendu ce qui s’est dit à Walhain en cette fin d’année?
Résultat des courses?
La majorité, fière de son bilan, approuve le budget. L’opposition vote contre se réservant une attitude plus positive (ou moins négative, c’est selon) au moment du vote des comptes début 2018.