Au coeur de la campagne de Nil-Saint-Vincent, dans le Brabant wallon, quatre couples avec enfants se partagent un habitat groupé flambant neuf, baptisé « Le Tiège ».
Chaque foyer dispose de sa propre maison et d’un petit jardin privatif. Autour d’une large cour intérieure, l’ensemble se prête déjà aux activités communes avec la construction d’une salle polyvalente, un grand jardin commun, un local technique, une piscine et un verger. D’autres projets partagés doivent encore y voir le jour.
Cédric Harmant avait ce projet en tête depuis 2007. « On était propriétaire d’une maison ancienne à retaper, non loin d’ici, explique Brigitte, sa compagne, tandis qu’une marmaille d’enfants du voisinage parcourt la maison dans tous les sens.
Cédric ne se voyait pas vieillir là. Mais il ne voulait pas non plus de la traditionnelle quatre-façades plantée sur un terrain privé. »
« Pour moi, une maison constitue un chez-soi mais aussi une ouverture au monde », enchaîne ce dernier.
Le couple est aussi très attaché à l’éco-responsabilité. « La terre, on doit la gérer tous ensemble, ajoute Brigitte. C’est une valeur que l’on voulait aussi inculquer à nos enfants dès leur plus jeune âge. En fait, c’est surtout pour eux que l’on voulait vivre dans un habitat groupé. »
Les adultes semblent trouver leur compte dans l’habitat groupé mais aussi les enfants. « C’est chouette !, lance Claire, 5 ans, avec un enthousiasme débordant. On n’est pas loin des autres maisons, donc on ne doit pas marcher longtemps pour aller jouer chez les voisins ! »
Pour Marie De Favereau, une autre voisine, l’habitat groupé constitue tout de même un « plus » afin d’apprendre le sens des responsabilités et du partage aux enfants. « Comme ils se voient souvent, ils doivent rapidement faire la différence entre ce qui leur appartient et ce qui est aux autres. S’ils veulent jouer dans la partie privée d’un voisin, ils doivent d’abord demander pour en
avoir l’autorisation. »
Mais cette règle vaut aussi pour les adultes. « Il est vrai que l’on fait attention à ne pas être tout le temps chez les autres, soulignent-ils. Parfois, on aime aussi rester seuls, à la maison. » Ici, le respect de cette petite part d’indépendance est l’une des clés pour pérenniser la bonne entente mutuelle. Tant chez les adultes qu’entre les enfants. ■ CH.L.
Extraits du Soir – mardi 8 janvier 2012 –
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Petit bémol pour les riverains toutefois. Tout en reconnaissant l’intérêt de ce genre d’habitat, des riverains se plaignent de la hauteur de certains bâtiments qui se trouvent à front de rue, qui sont nettement plus hauts que les gabarits des maisons voisines et qui font « masse » à l’entrée du chemin du Tiège. Comme quoi, ce qui est rêve pour les uns ne l’est pas nécessairement pour les autres…