En lisant ce qui suit, on ne peut s’empêcher de penser à la N4…
Echappant aux bouchons, le vélo est le mode de transport le plus rapide pour les distances de moins de 5 kilomètres. Non polluant et recommandé pour rester en bonne santé, il demande en outre une surface de stationnement réduite. Pour les parlementaires Ecolo, il est donc important de promouvoir ce mode de déplacement au rapport qualité/prix imbattable.
Et pourtant, la Wallonie investit trop peu dans le vélo et souffre dès lors d’un déficit d’infrastructures cyclables de qualité. En comparaison avec la France ou les Pays-Bas, nos voiries régionales sont clairement à la traîne. La comparaison avec les budgets par habitant consacrés aux infrastructures cyclables en Flandre et à Bruxelles est peu flatteuse pour la Wallonie. Résultat, 1 % seulement des Wallons utilisent le vélo comme moyen de transport principal pour les trajets entre leur domicile et leur lieu de scolarité ou de travail, alors qu’ils sont 17,0 % en Flandre (et 4,7 % à Bruxelles).
Illustration criante de ce sous-investissement : contrairement aux régions voisines, quand on réalise ou rénove une route en Wallonie, rien n’oblige les gestionnaires à y intégrer des aménagements cyclables. Le coût de ces aménagements serait pourtant marginal dans le budget global des travaux, si les voiries étaient conçues dés le départ pour accueillir ces pistes cyclables.
Le vélo ne peut pourtant être attractif que si ses utilisateurs sont assurés d’aménagements bien pensés dès la conception des voiries. Ecolo a donc déposé une proposition de décret visant à imposer la prise en compte systématique des aménagements cyclables lorsque des travaux sur des voiries sont entrepris. La proposition vise aussi l’amélioration spécifique de la sécurité des cyclistes en prévoyant une série de mesures telles que les revêtements colorés ou les zones avancées dans les carrefours.
Dans une autre proposition, Ecolo demande que l’on prenne rapidement des initiatives pour développer le réseau cyclable à proximité des gares. Cette seconde proposition de décret vise à généraliser les aménagements cyclables le long des voiries situées dans un rayon de 5km autour des gares, des points d’arrêts SNCB ou des gares routières du groupe TEC, là où, dans un objectif d’intermodalité, le vélo est particulièrement concurrentiel par rapport à la voiture.
La Région wallonne ne part pas de zéro. En décembre 2010, le « Plan Wallonie cyclable » a été adopté, ouvrant la voie à une série de bonnes pratiques qui seront mises en œuvre en 2012 et en 2013 par une dizaine de communes pilotes. C’est une bonne avancée, mais il est important que les gestionnaires des voiries régionales emboitent le pas et intègrent plus et mieux les vélos dans leurs projets de construction et de rénovation.
Les travaux sur la N4 répondront-ils aux soucis des Ecolos???????????