Tel est le crédo développé à la Foire de Libramont par le ministre wallon de l’Agriculture, Carlo Di Antonio. Ceci devrait en intéresser plus d’un à Walhain où quelque 84% de la superficie est aux mains des agriculteurs.
Dans une interview exclusive au Soir (27 juillet), dont nous reproduisons quelques extraits, le ministre évoque l’adoption en 2014 d’un code wallon qui organise l’agriculture au sens large.
Il plaide pour un revenu décent pour les agriculteurs confrontés à des coûts trop élevés et à une trop faible valorisation en Wallonie.
Quant à l’orientation de ce texte, ce sera « un projet collectif, un vrai choix politique, orienté sur la transformation des produits, le circuit court, l’autonomie énergétique, la diversification… ». Le code ne favorisera pas des projets de porcherie industrielle ni une monoculture de 300 hectares. Mais il soutiendra la diversification des produits et le circuit court. « Il faudra privilégier la relation directe entre le producteur et le consommateur ». Ceci afin que l’exploitation soit moins tributaire de la concurrence.
« Il faudra moins de produits chimiques et plus de méthodes tournées vers le biologique. On doit tendre vers une agriculture écologiquement intensive. Nous avons besoin pour ce faire d’une recherche davantage au service des producteurs. »
Enfin, l’idée serait de lancer des centrales de marchés locaux avec des produits locaux organisées par arrondissement et accessibles à toute institution ou administration. Ainsi, une école ou une commune pourra y acheter des produits à des prix fixés. « C’est avec ce genre d’initiative qu’on favorisera la diversification, qu’on ouvrira des marchés à des agriculteurs de sa région et que leurs revenus augmenteront ».
Puissent les agriculteurs et les chercheurs être attentifs et réceptifs au message de leur ministre. Ingénieur agronome, il sait sans doute de quoi il parle…