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La Libre 23 juillet 2010

Énergie – Les vertus du fumier

Le fumier est une énergie « offerte » aux éleveurs. Et qui a tout ce qu’il faut pour remplacer le mazout comme moyen de chauffage. La preuve avec Fabian Divoy : « Avec une fumière de 200 m2 remplie à 1,5 m, il y a de quoi chauffer une habitation tout l’hiver », soutient-il. A la tête d’une exploitation de bovins laitiers et viandeux à Neuvillers, il travaille à la mise au point d’un système lui permettant de chauffer habitacle et eau sanitaire grâce au fumier stocké, soit plusieurs tonnes par vache chaque hiver ! « Le problème technique vient de la pompe à chaleur : aucun fabricant ne s’est lancé jusqu’ici dans la récupération de la chaleur du fumier ». L’obstacle n’a pourtant rien d’insurmontable. Petit regret cependant : le renouvellement des citernes et fumières a eu lieu il y a quatre ans, suite aux nouvelles normes régionales. L’occasion de profiter d’un renouvellement pour répandre le concept ne repassera sans doute pas de sitôt. « Ce qui ne nous empêchera pas de faire aboutir techniquement le projet », assure Fabian Divoy.

La Libre 19 juin 2010

BW – Environnement – En finir avec les berces du Caucase

Les berces du Caucase et les balsamines de l’Himalaya sont des plantes exotiques envahissantes qui menacent les plantes indigènes. Importées comme plantes d’agrément, elles colonisent aujourd’hui les bords des rivières. Non seulement elles fragilisent les berges, car la balsamine est une plante annuelle qui laisse le sol à nu, en hiver, mais elles empêchent aussi le développement des plantes indigènes et contribuent ainsi à réduire la biodiversité. Ces plantes, dont les grosses fleurs contiennent beaucoup de nectar, attirent aussi les insectes, « ce qui comporte un risque pour la pollinisation des plantes indigènes », indique Jérémie Guyon, responsable de projet au contrat de rivière Dyle-Gette. Dans la vallée de la Lasne, un inventaire a été mené et, depuis hier, cinq ouvriers de Floreco et des ouvriers communaux ont commencé à éradiquer les berces du Caucase. « Nous commençons par la berce, car elle est plus précoce que les balsamines et il faut absolument agir avant la floraison. » Un travail fastidieux car la sève de la berce contient une substance qui sensibilise la peau aux rayons UV, ce qui cause des brûlures et force les ouvriers à travailler en combinaison intégrale. « Les bords des cours d’eau ont été désignés zones prioritaires », poursuit Jérémie Guyon, « mais il faudra tenir la distance, car les graines des berces ont une durée de vie de cinq ans et de trois ans pour les balsamines, alors que les cours d’eau sont des véhicules de dispersion des semences. » Des opérations semblables seront menées avant le 30 juin. Pour les balsamines, un passage sera effectué en juillet et un autre fin août à Villers-la-Ville, Chastre, Jodoigne, Beauvechain et Orp-Jauche.

Le Soir – 19 juin 2010

Liège – Un outil pédagogique – Un éco-centre en Saint-Léonard

A flanc de coteaux, entre Saint-Léonard et la Citadelle, une longue bande verte où paissaient hier des moutons : c’est dans le pré du Baneux que « La Cité s’invente », ASBL liégeoise de sensibilisation à l’environnement née en 2006, va aménager son éco-centre. Potager, mini-centre de compostage, outils pédagogiques pour les classes du quartier sont en cours d’installation sur cette propriété communale que la Ville a, il y a un peu plus d’un mois, confié à l’ASBL sous le régime d’un bail emphytéotique. La maison en ruine qui chapeaute ce même terrain est, elle, en cours de rénovation. Le chantier devrait durer deux ou trois ans : « Nous reconstruisons le bâtiment de manière écologique, explique un des initiateurs du projet, François Poncelet. Ce bâtiment servira de vitrines pour les techniques d’éco-construction et les économies d’énergie. »
Le chantier, c’est le projet
Le permis, initialement délivré pour l’aménagement d’une maison unifamiliale (« Le Soir » du 12 décembre 2009), sera revu et corrigé à l’achèvement du chantier, promet François Poncelet : « A ce moment, une nouvelle passerelle aura été construite entre la place Vivegnis et les coteaux, les pompiers seront en mesure d’accéder au pré du Baneux et nous pourrons ouvrir nos installations au public. » Tandis que le rez et le premier étage de cet éco-centre – un des premiers de Wallonie – accueilleront l’exposition permanente et les activités pédagogiques, l’étage sera réservé aux bureaux de l’ASBL.
Le public espéré, au-delà des habitants du quartier et plus largement des Liégeois, est celui des privés intéressés par l’éco-construction, des personnes en formation et en recherche d’emploi, des professionnels du bâtiment aussi, qui chercheraient une alternative durable aux techniques et matériaux classiques de construction. Pour tous ceux-ci, le chantier consistant en la rénovation de l’ancienne maison devrait donc constituer un rare apprentissage.
« À terme, reprend François Poncelet, notre souhait est de travailler avec le service environnement de la Ville pour la gestion et l’aménagement écologique du site et de ses abords. Nous avons, par exemple, entamé des démarches pour implanter des vergers hautes tiges, de la vigne locale, une mare d’observation et un cadran solaire. » Un four à pain va aussi être aménagé sur le site.