Manu a fait 1400 km en 1 an.


Manu, quels trajets fais-tu régulièrement à vélo ?

Je travaille à Ottignies et j’habite à Perbais. Au moins une fois par semaine, je vais au boulot à vélo. Cela fait 13 km. A l’aller, je mets à peu près 30′, un peu plus au retour. Mais il faut dire que j’ai un vélo à assistance électrique, ce qui facilite drôlement la vie dans les montées et je n’hésite pas à utiliser l’assistance électrique pour aller plus vite.

C’est confortable ?

Sans le vélo à assistance électrique (VAE), je ne ferais pas cela, c’est clair. Dans l’absolu, la voiture, c’est plus confortable. Tu la prends quand tu veux, le VAE, il faut veiller à recharger la batterie, avoir l’équipement et un abri vélo là où tu vas. Mais à part ça, la seule limite c’est le climat. Le vent très fort, la pluie, le verglas…

Quels bénéfices en retires-tu ?

Un plus physiquement, c’est certain, une sensation de bien-être. Car le vélo électrique, il faut quand même pédaler et faire un effort physique mais il est supportable.

Le trajet est facile ?

Cela dépend des communes. Elles n’ont malheureusement pas toutes la même politique. Il y a des petits aménagements bien faits, des tronçons aménagés, mais c’est décousu et pas toujours pertinent.

Dans l’ensemble, les automobilistes sont attentifs mais il suffit de 2 ou 3 pour rendre la route dangereuse. Le plus à craindre, ce sont les camions qui ont un grand angle mort et qui ne voient pas les cyclistes. Moi, je prends ma place sur la route, je me mets au milieu pour être visible. Je porte aussi toujours un gilet fluo qui me permet d’être vu à 150m(*).

Si tu étais échevin de la mobilité, quelles seraient tes priorités pour les cyclistes?

Plus de cohérence dans les aménagements entre les différentes parties. Il faudrait plus de concertation entre les communes pour avoir des tronçons cyclables suffisamment longs. Il serait utile d’investir dans une route cyclable protégée car la piste le long de la N4, c’est bien mais c’est désagréable en raison du bruit et elle n’est pas protégée. Il faudrait aussi que ces pistes soient nettoyées régulièrement, ce qui n’est pas toujours le cas.

Réduire la vitesse est aussi un élément important. Et faire respecter les limitations. Ici, à Perbais, la récente zone 30 n’est pas respectée peut-être parce qu’elle n’est pas assez visible.

Le mot de la fin ?

Il faudrait améliorer les infrastructures cyclables.

Faire du vélo, je le sens, c’est bon pour la santé, cela favorise l’activité physique, on n’est pas sédentaire tout le temps. Et puis, même s’il n’y a que 2 à 3% de cyclistes réguliers, il faut se rendre compte que si tous ces cyclistes étaient sur la route, ça augmenterait encore les bouchons. A titre d’exemple, j’ai parcouru 1400 km en 1 an.

Donc, presque que du bon…

On soulignera que Manu a bénéficié des primes communale (250€) et provinciale (200€) lors de l’achat de son vélo à assistance électrique.

(*) Avec des vêtements foncés, on est visibles à partir de 20m, avec des vêtements clairs, à partir de 50m et avec des accessoires réfléchissants, à partir de 150m. Bon à savoir…