Au Conseil communal de ce lundi 22 septembre, on a longuement parlé délestage, pénurie, black-out… Inutile de préciser pourquoi. Sans vilain jeu de mots, tout le monde est au courant!

L’échevin en charge de l’énergie, Jean-Marie Gillet (ECOLO), a d’emblée mis les choses en perspective: les difficultés que connaissent les centrales nucléaires belges sont responsables de ces possibles délestages au cours de l’hiver.

Quid à Walhain? La presse a fait état d’un black-out complet. C’est exact, explique l’échevin, car la commune dépend à 100% du poste à haute tension de Court-Saint-Etienne. Si ce poste doit être délesté, ce sont toutes les rues de la commune qui seront plongées dans le noir. Aucune rue ne fera exception.

Si… Car l’échevin a aussi tenu à rassurer. Le délestage sera l’étape ultime d’un processus. Avant ce délestage, l’Etat fédéral prendra une série de mesures pour sensibiliser la population à la réduction de sa consommation, diminuer l’éclairage public, adopter toutes les mesures préventives possibles. Et s’il faut tout de même délester, les Communes seront averties par une pré-alerte 3 à 7 jours à l’avance et par une alerte 24 h. à l’avance. Le délestage serait opérationnel de 17 à 20h. Il n’y aura en aucun cas de délestage continu de plusieurs journées sur la même commune. Le scénario prévoit une tournante dans les différentes zones du pays.

Quels seraient les points les plus critiques? Toute la population sera impactée. Mais il est des personnes qui le seront davantage. La Résidence du Nil dispose d’un petit groupe électrogène pour assurer ses fonctions essentielles et est déjà préparée à cette situation désagréable. Par contre, une interruption de courant à l’heure de la traite des vaches pourrait poser problème aux éleveurs. Il y a aussi les personnes qui dépendent d’une assistance médicale et les personnes seules et plus fragiles. Les autorités communales vont maintenant affiner la liste des personnes à l’égard desquelles une attention particulière s’impose et adopter une série de dispositions.

Un lieu central sur la commune? Il serait bien entendu opportun, en cas de délestage, d’avoir dans la commune un lieu central doté d’électricité ainsi que de moyens de communication (pour appel aux pompiers, aux ambulances, etc.). Aux Boscailles ou au CPAS, par exemple. A cet égard, la bourgmestre a précisé qu’une réflexion était en cours au niveau de la Province pour l’achat éventuel de groupes électrogènes destinés aux centres de crises.

L’information de la population? La population sera avertie par un toutes-boîtes donnant des conseils pour économiser l’énergie. Le cas échéant, elle sera informée sur un potentiel délestage et sur l’existence d’un endroit pourvu d’électricité.

Pour l’échevin Jean-Marie Gillet, il ne faut pas dramatiser mais prévenir et se tenir prêts. Et d’ajouter: « Il est indispensable que tout le monde soit conscient et réduise sa consommation. Il ne faudrait pas que le rat des villes fasse bombance énergétique pendant que le rat des champs paie pour tous les autres. J’espère que les autorités vont veiller à ce que ce ne soit pas le cas. »