Photo Le Sillon Belge

Nous revenons sur cet article  – que nous avons posté le 25 octobre – pour vous signaler que Le Soir de ce 5 novembre y consacre une pleine page sous le titre Les Henricot, père et fils « natures ». A découvrir ici…

Un prix de l’environnement pour la ferme Henricot de Corbais

Lors de la rencontre du mois de mai entre ECOLO et des agriculteurs, nous avions eu le plaisir d’entendre Damien Henricot expliquer comment son exploitation évoluait vers une agriculture respectueuse de l’environnement. Nous avons déjà fait écho sur notre site à cette évolution remarquable et remarquée dans ce coin du Brabant wallon à forte densité d’exploitations agricoles.

Et voilà que la  ferme Henricot vient de recevoir le « Prix Baillet Latour pour l’Environnement » décerné la Fondation wallonne pour la conservation des habitats, le prix le plus important dans ce secteur en Belgique. Il récompense une propriété privée pour sa gestion exemplaire en matière de conservation et d’amélioration des habitats naturels, une gestion qui minimise les impacts négatifs sur la biodiversité, mais conserve et surtout améliore cette biodiversité.

 

Concrètement, ça veut dire quoi?

La famille Henricot a été distinguée pour ses efforts en matière de gestion raisonnée des sols et ses impacts en matière de biodiversité. C’est le travail de toute une famille qui est ainsi récompensé. Le père, Claude Henricot, a débuté cette transition au début des années 2000. Son fils Damien a pris le relais avec volontarisme et enthousiasme.

La ferme Henricot, c’est 105 ha de cultures , 60 moutons, 2 ha de maraîchage, 7000 m2 de serres.

L’objectif poursuivi est d’augmenter l’efficience économique de la ferme – et ça, c’est important – tout en préservant l’environnement et en améliorant la structure du sol dont la fertilité était menacée. Les labours ont été supprimés, un couvert végétal est utilisé durant l’hiver, des hautes haies ont été replantées pour protéger du vent et abriter une multitude d’oiseaux, des bandes enherbées limitent l’érosion et les risques d’inondation. Tout cela a entrainé un développement des micro-organismes du sol et le retour d’une plus grande biodiversité.

L’exploitation est devenue un havre de paix pour les oiseaux. Les haies et les nombreux nichoirs disposés les long des murs des hangars et sur les arbres autour de la ferme ont entrainé une augmentation très sensible du nombre d’oiseaux: chouettes, mésanges, moineaux, hirondelles mais aussi, plus récemment, sizerins, bruants, bergeronnettes.

La ferme Henricot, c’est donc un domaine agricole géré de manière de plus en plus écologique. Pas à 100%, certes, mais avec une nette régression des produits phytosanitaires qui ne sont pas complètement délaissés mais sont utilisés dans des proportions moindres que dans l’agriculture conventionnelle. Aujourd’hui, la ferme Henricot a réussi à diminuer l’utilisation d’insecticides de 90%, de fongicides de 70%, d’herbicides de 30% (avec de nouvelle pistes d’amélioration pour l’avenir) et le carburant utilisé pour l’exploitation de 50%.

 

Heureuse de voir ses efforts récompensés, la famille ne s’arrête pas là. Elle dispense à ses clients des conseils pour les placements de haies, de fruitiers ou encore de nichoirs, avec l’objectif d’éveiller les consciences à la préservation de l’environnement.

La démarche est suivie de près par l’UCL et par d’autres acteurs du secteur comme le Musée des Sciences naturelles. On peut aussi espérer qu’elle est appréciée par de nombreux agriculteurs du coin, dont ceux de Walhain… Pour mémoire, le programme d’Ecolo Walhain pour les communales propose « l’adoption d’une charte sur les épandages de produits phytosanitaires dans le cadre d’un dialogue ouvert avec les agriculteurs ».

 

Pour plus de détails: TV Com et  Le Sillon Belge qui, dans un autre article, évoque la prudence dont devront désormais faire preuve les agriculteurs dans l’usage des produits phytosanitaires.

Et aussi, bien sûr, en allant sur place. Corbais n’est pas si loin de chez nous…