Les écologistes s’indignent de l’annonce du cdH ce matin de tirer, sans préavis, la prise des Gouvernements wallons, bruxellois et de la Fédération Wallonie Bruxelles. « Le cdH vient d’inventer la crise politique sans préavis. Pourquoi cette annonce aujourd’hui, alors que le cdh fait partie de ce système politique depuis des années ? La seule réponse : Benoit Lutgen privilégie le coup politique et l’intérêt de son parti en oubliant l’intérêt général » commentent les coprésidents d’Ecolo Zakia Khattabi et Patrick Dupriez.

Le pays traverse une crise profonde de sa démocratie dont les trois partis traditionnels ne mesurent pas l’ampleur. Suite aux différentes affaires (Publifin, Kazkhgate, Samu social, ISPPC,…), la confiance des citoyens par rapport aux institutions et au monde politique est au plus bas.

Ecolo considère dès lors que poser la question d’un renversement d’alliance n’a pas de sens tant que les éléments qui ont amené à cette crise ne sont pas résolus. « Ce que les citoyens veulent aujourd’hui, ce n’est pas un changement de gouvernement ou de casting. Ce qu’ils veulent, c’est un changement de système, de fonctionnement et de pratiques politiques. Les conflits d’intérêt, la concentration des pouvoirs, le détournement de fonds, la multiplication et la confiscation des structures de l’État, l’enrichissement personnel, le contournement de la législation… doivent être bannis de façon déterminée. Le vrai signal attendu par les citoyens, c’est une révolution du système politique et un renouvellement de la démocratie permettant une participation citoyenne forte. C’est à cette condition seule que nous pourrons collectivement mener des politiques qui privilégient l’intérêt général et enclenchent la transition écologique, » poursuivent les coprésidents.

Il y a urgence et peut-être aujourd’hui une opportunité. Ecolo enverra mercredi à l’ensemble des formations politiques les propositions qu’il estime incontournables pour jeter les bases d’un rétablissement de la confiance des citoyens à l’égard du monde politique. Ces propositions se déclineront sur les trois dimensions pour lesquelles des réformes structurantes devront être décidées au plus tard pour le 21 juillet et traduites dans des textes législatifs dès la rentrée : éthique politique, gouvernance, participation citoyenne,…

Pour les coprésidents d’Ecolo, «Il ne s’agit pas d’un changement de casting, mais d’un changement de système, de pratiques et de fonctionnement politique. Il faut sortir par le haut de la crise de régime actuelle. Il s’agit là d’une nécessité absolue, qui s’impose avant toute autre considération. Nous vivons un moment de basculement. Nous entendons en faire un moment de renouveau et de renforcement de notre démocratie. Il est hors de question que les citoyens paient la crise plusieurs fois, » concluent Zakia Khattabi et Patrick Dupriez.