Sablieres_31-08-2012.jpg«La demande de modification du plan de secteur a été introduite en… 1993. Aujourd’hui, elle est réalité. Le résultat de longues négociations.

Philippe Henry, le ministre régional de l’Aménagement du territoire, semble aimer le sable, un vecteur important de l’économie wallonne. Présent ce vendredi après-midi sur le site chaumontois de la SA Hoslet, il s’est montré soucieux de suivre la décision gouvernementale de juillet modifiant le plan de secteur pour la sablière du lieu-dit Les Turluttes, sur Chaumont-Gistoux et Walhain. Une réponse équilibrée aux enjeux économiques et environnementaux, a-t-il affirmé.

Initié depuis près de vingt ans, ce dossier de révision visant une sablière de 110 ha était très mal engagé dans la précédente législature. Des problèmes de mobilité et un important charroi sur des voiries peu adaptées. Avec des réactions parfois virulentes des riverains.

En 2009, héritant du dossier, Philippe Henry le gela alors qu’il était pourtant proche de l’enquête publique. «Après avoir entendu les parties, j’ai choisi de le ré initier dans une autre configuration. Mon credo était de conserver l’important objectif économique, tout en s’assurant du respect de la population des communes impactées.»

«À l’époque, notre collège avait insisté sur divers points, notamment la mise en conformité de tous les permis existants, la certitude qu’une décharge ne comblera pas le trou, mais aussi la nécessité d’une voirie en site propre», se rappelle Luc Decorte (MR, ARC), le maïeur chaumontois. La précédente décision de permettre au charroi des camions d’accéder au parking autoroutier d’Aische-en-Refail ne fut pas du tout appréciée. D’où toute une polémique entre les deux entités, mais aussi entre Chaumont-Gistoux et la Région.

«Je salue la transparence et l’honnêteté du ministre Philippe Henry, souligne le premier magistrat chaumontois.Et je rends hommage au formidable travail réalisé par Philippe Mignon, échevin de l’environnement, et par Luc Mertens, échevin de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire. Car aucune des variantes proposées par le bureau d’études ne satisfaisait ni Walhain, ni notre cité, particulièrement soucieuses d’évacuer tout le charroi de la chaussée de Huy où quelque 700 camions sont quotidiennement recensés.»

Pendant deux ans, les négociations furent âpres, la proposition chaumontoise de créer, par la SA Hoslet, une voirie en site propre, parallèle à la chaussée de Huy, vers la RN243A, avec la construction d’un nouveau rond-point vers l’autoroute, étant ainsi prise en compte. Cette solution résout le problème de charroi qu’aurait généré la sablière sans liaison, souligne-t-on du côté ministériel.

À Walhain, l’accroissement de trafic et les nuisances pour le village de Libersart sont au centre des débats. Aujourd’hui, Laurence Smets (Wal 1), la bourgmestre, veut avant tout consulter ses villageois le 12 septembre. Elle sait qu’ils sont sur la braise… « Je souhaite la meilleure solution pour tous. Mais il faut éviter une pluie de recours! » En attendant, sa commune a obtenu, en compensation et aux frais de la SA Hoslet, la construction d’un mur antibruit le long de l’autoroute.»

Voilà ce qu’on pouvait lire dans le journal L’Avenir ce samedi 1er septembre.